Distractions au volant : un danger persistant en 2024
En 2024, les distractions au volant demeurent l’une des causes majeures d’accidents de la route en France. Du téléphone portable à la simple conversation avec des passagers, ces distractions augmentent le danger sur la route. Le gouvernement organise régulièrement divers programmes de sensibilisation, des Journées de la sécurité routière au travail aux interventions dans les établissements scolaires. Et vous, connaissez-vous les pièges, comment les éviter et les comportements à adopter pour une conduite plus sûre ?
Fatigue, discussions, technologie…, les distractions en 5 catégories
Les distractions au volant se manifestent de diverses manières. Il est crucial de comprendre leurs différents types et leurs implications dans la sécurité de tous afin de mieux les éviter.
Dans un premier temps, nous retrouvons les distractions visuelles, qui impliquent toutes les raisons qui nous obligent à quitter la route des yeux, qu’il s’agisse de regarder le paysage, de saluer quelqu’un sur le trottoir, de regarder dans le rétroviseur ou d’observer une action à proximité. Sur l’autoroute, là où les vitesses sont élevées, un moment d’inattention peut avoir de graves conséquences. En milieu urbain, cela augmente le risque de ne pas voir un piéton ou un cycliste qui taverser la rue.
Ensuite, il y a les distractions auditives. Elles concernent tout ce que nous entendons et qui peut détourner notre attention, comme une discussion avec un passager, de la musique ou un message vocal. Elles nous empêchent de percevoir les sons d’alerte, tels qu’une sirène d’ambulance ou un klaxon. En milieu urbain, où les bruits de la circulation sont fréquents, manquer ces signaux auditifs peut provoquer des accidents graves.
Les distractions physiques rassemblent toutes les raisons pour lesquelles nous devons bouger notre corps, de sorte à ne plus être totalement au contrôle du véhicule. Cela comprend le fait de tourner la tête pour parler à un passager à l’arrière, chercher quelque chose dans la boîte à gants, attraper des objets… Ces actions peuvent être très dangereuses sur des routes de mauvaise qualité ou à grande vitesse où reprendre le contrôle du véhicule en devient plus difficile.
Quant aux distractions cognitives, elles surviennent quand notre esprit est ailleurs au lieu d’être concentré sur la route, quand nous réfléchissons, nous rêvassons… Même si nos yeux sont sur la route, notre esprit est ailleurs et cela entraîne un allongement du temps de réaction. Il ne faut pas sous-estimer la distraction cognitive, car elle est moins visible, mais reste tout aussi dangereuse.
Enfin, il y a les divertissements technologiques. Ils sont variés, comme la lecture d’un SMS, le réglage du GPS ou un appel téléphonique. L’utilisation du téléphone portable au volant représente un véritable danger. Ecrire un message au volant multiplierait le risque d’accident par 23.
Le téléphone au volant, l’ennemi n°1
Parmi les écarts les plus dangereux, l’utilisation du téléphone portable reste le plus significatif. Elle regroupe la lecture d’un message, le fait de passer un appel, la consultation des réseaux sociaux ou même la lecture d’une notification. Nous pouvons citer d’autres situations comme le réglage de la radio, qui nécessite que le conducteur détourne son attention même si ce n’est que pour quelques secondes, la consommation de boissons ou d’aliments qui demande une main libre, empêchant ainsi le contrôle total du véhicule. Sans oublier la présence des animaux qui, par leur présence ou leurs agitations, peuvent amener des perturbations inattendues.
Ces situations entraînent l’augmentation de la durée de freinage à cause d’une réaction tardive face à un obstacle, une trajectoire inappropriée qui peut mener à des sorties de route, une vitesse mal adaptée, l’oubli d’activer le clignotant et des freinages brusques qui augmentent le risque de collision.
Et s’il suffisait de s’organiser autrement…
Il existe bon nombre d’astuces afin de limiter le plus possible les distractions au volant. Avant tout, il s’agit de s’organiser en anticipant les appels importants à passer avant de partir et en paramétrant le GPS à l’avance. Pendant le trajet, le téléphone peut être éteint, mis en mode « Ne pas déranger » s’il est utilisé comme GPS, etc. Ou tout simplement, il peut être déposé hors de portée pour éviter les tentations. Et finalement, une fois sur la route, la concentration n’est pas facile à maintenir, c’est pourquoi il faut prévoir des pauses régulières toutes les deux heures.
En adoptant ces pratiques, les conducteurs peuvent ainsi réduire les risques et contribuer à la sécurité de tous.
